Samantha Bailly

La Marelle : point d’étape

Publié le : 7 janvier 2019

La Marelle : point d’étape sur cette expérience

Il est temps de faire un « point d’étape » sur cette première expérience en auto-édition numérique. Je pensais faire tranquillement une expérience un peu différente, quelque peu « anecdotique » disons par rapport au nombre d’ouvrages que je publie chaque année avec des éditeurs, et je dois avouer avoir été stupéfaite des réactions que cela a engendré. Des réactions que j’analyse de plusieurs façons, et qui sont à mon sens révélatrices de multiples choses : la crispation générale de la chaîne du livre, une méconnaissance inquiétante du droit d’auteur dans sa philosophie première, une forme de « tabou » autour de l’auto-édition, et plus globalement, une violence dans les réactions très souvent observées à l’encontre… des auteurs et autrices.

En éclaireur ?

Cette démarche a été perçue comme « révolutionnaire », ou comme marquant une forme de « rupture ». En lisant certaines réactions, on aurait dit, alors que j’ai à mon actif une trentaine d’ouvrages dans le circuit de l’édition traditionnelle, et une dizaine d’autres à venir, que je venais de claquer la porte avec fracas. Pourtant, ce n’est pas faute d’avoir fait preuve de beaucoup de pédagogie, en expliquant mes réflexions personnelles, un lien particulier que j’éprouve envers « La Marelle », en dévoilant le besoin urgent de dégager des revenus complémentaires compte tenu de la dégradation plus globale du régime social des auteurs et des différentes réformes en cours.

Ma démarche pourtant n’a rien d’inédit, elle est même complètement en retard. Je vous invite à ce titre à lire cet article d’Actualitté, qui explique que JK Rowling est devenue « autrice hybride » en 2011 déjà, car elle était restée détentrice des droits numériques de Harry Potter. De même, Edouard Brasey et Laurent Bettoni expliquent, chiffres à l’appui, comment eux-mêmes gèrent leurs ouvrages en numérique, et quel complément de revenus cela représente. En somme, rien de neuf sous le soleil, mais dans le climat actuel, et sans doute alors que la récente polémique du Renaudot a saturé l’espace médiatique, cette démarche a eu un écho disproportionné.

Qu’est-ce qu’un livre numérique ?

Le livre numérique est un livre édité et diffusé en version numérique, disponible sous la forme de fichiers, qui peuvent être téléchargés et stockés pour être lus sur un écran. Cette année, je faisais partie du comité de pilotage du CNL sur une étude sur les jeunes adultes et la lecture, et les résultats sont très intéressants à analyser. Chez les 15-25, on remarque très clairement que le livre numérique est entré dans les « habitudes de lecture », au même titre que le livre audio. Néanmoins, pour autant, cela ne cannibalise pas le livre papier, puisqu’une écrasante partie lit quoiqu’il arrive en papier. Cela signifie que les deux pratiques ne s’opposent pas, elles se complètent, selon les circonstances. Soyons clairs : j’ai une partie importante de mon lectorat qui lit en numérique. Je le sais, je le vois à mes redditions de compte, notamment dans certains genres littéraires, comme l’imaginaire. Si j’ai choisi de faire « La Marelle » exclusivement en numérique pour le moment, c’est pour moi justement pour gérer cette partie de mes droits moi-même, et faire un premier « test » avec mes lecteurs. On sait bien que dans ce cas de figure, cela concerne surtout une petite partie de mes lecteurs : les plus fidèles, et ceux ayant envie de lire en numérique.

Quelles conditions pour les auteurs ?

Revenons-en alors aux fondamentaux, car j’ai lu des inepties et surtout des mensonges durant de nombreux jours. À croire que le mot « Amazon » est devenu un véritable tabou pour le monde du livre, à ne pas prononcer sous peine de perdre tout esprit critique et de s’en tenir à des postures hautement idéologiques. Pourquoi je ne souhaite pas entrer sur ce terrain ? Pour une raison simple : il y aurait alors beaucoup à dire dans l’univers global de l’édition, sur les conditions de travail des salariés de groupes français, les volontés de monopole de tel ou tel groupe important, le fait que nombre d’auteurs, en BD notamment, travaillent 12h par jour durant un an, pour souvent 400 euros par mois.

Est-ce que pour ces auteurs, qui vivent dans des conditions de rémunération aussi déplorables, s’est mis en place un système de valeurs « refusant » les livres qui sont créés dans de mauvaises conditions ? Non, bien sûr que non. Les auteurs tentent-ils d’interdire aux libraires de commercialiser des ouvrages qui sont rémunérés à 0,5% de droits d’auteur ? Non, bien sûr que non, car nous savons que ce n’est pas la responsabilité des libraires, qui comme tout le monde, essayent de vivre. Le monde de l’édition est bel est bien une industrie, où se déchaînent diverses luttes de monopoles, et où les individus en « bas de la chaîne » vivent des conditions difficiles. En attendant, lorsqu’un éditeur publie un ouvrage en papier et en numérique, l’ouvrage est systématiquement disponible sur tous les canaux, y compris Amazon. Et mêmes les éditeurs ayant des engagements idéologiques puissants à l’encontre du géant américains mettent tout de même à disposition leurs ouvrages par son biais… pourquoi donc un auteur, lui, devrait alors se le voir interdire ?

 

Les conditions de création ne sont même pas un sujet réellement posé. Cet « amont » des auteurs est invisible pour beaucoup. Dans les années 80, la FNAC était l’ennemi désigné du livre. Aujourd’hui, il faut regarder simplement une chose en face : sur le numérique (et je parle uniquement du numérique, en auto-édition), Amazon comme la FNAC permettent aux auteurs une rémunération de 70% de droits aux auteurs, qui restent propriétaires de leurs droits, qui ont accès à leurs ventes en temps réel et à un paiement mensualisé. Ce qui n’existe pas aujourd’hui ailleurs. Or, c’est un grand facilitateur pour gagner sa vie, en tant qu’auteurs. La question devrait être : mais alors, quand est-ce que les éditeurs s’y mettent ? Transparence des comptes, revenus périodiques, bref, des conditions permettant de vivre de son métier d’auteur.

 

Il est extrêmement choquant qu’une telle déferlante de violence soit portée sur un individu, qui souhaite simplement continuer à exercer son métier – en plus d’engagements bénévoles pour sa profession, qui viennent évidemment retirer un temps important de création et de revenu – plutôt que sur les raisons systémiques. C’est inverser complètement qui est le parti faible et qui est le parti fort.

 

Ce qu’il y a de surprenant – et d’inquiétant – c’est que ce sont les individus dans les situations les plus difficiles et précaires, qui attaquent d’autres individus dans la précarité, plutôt que de se tourner vers le questionnement d’un système, voire plus loin, de pourquoi chacun accepte des conditions pareilles.

Un peu de lumière ?

Il règne là une hypocrisie certaine dans l’univers de l’édition, Amazon étant présent en réalité depuis de longues années. Présent à Livre Paris, faisant sa remise de prix annuelle à la Société des Gens de Lettres, son service d’auto-édition, comme celui de Kobo d’ailleurs, est passé au peigne fin par nombre d’éditeurs qui y recherchent « les talents de demain », et souvent les ouvrages qui ont déjà trouvé leur public en numérique. Rappelons que Agnès-Martin Lugand, Aurélie Valognes, Amélie Antoine, Anne-Gaëlle Huon et bien d’autres ont démarré en auto-édition numérique. C’est souvent via KDP et/ou Kobo, soyons clairs, puisque les deux entités proposent justement ce service, qui n’est pas disponible ailleurs. Pour ensuite avoir une diffusion dans toutes les librairies, il faut donc soit démarcher les libraires un à un, soit passer par un réseau de diffusion. Des libraires et des diffuseurs sont venus m’expliquer donc toutes les différentes possibilités qui existaient dans le cadre de ma démarche. Pour « La Marelle », je suis pour ma part passée par Bookelis, qui prend une commission de 10% sur les ventes en échange d’un service permettant de sortir simultanément dans toutes les librairies numériques. Pratique et efficace. Cela me permet en revanche de garder la main sur KDP et Kobo, qui sont très simples à gérer soi-même pour un auteur.

Droit d’auteur : une méconnaissance inquiétante

Ce qui m’a le plus inquiété dans cette affaire, c’est la méconnaissance générale de l’univers du livre du droit d’auteur. Les injonctions reçues étaient sidérantes : « tu n’as pas le DROIT de faire de l’auto-édition ». « Tu TRAHIS la chaîne du livre ! ». Bien sûr, ces réactions les plus violentes ne sont pas du tout représentatives de nombre de professionnels. C’est un épiphénomène. Mais comme elles ont existé, elles méritent qu’on s’y attarde.

À quel moment l’auteur s’est retrouvé déjà, non seulement le maillon le plus faible, alors qu’il est à l’origine de tout, mais surtout un maillon enchaîné ?

 

On parle souvent du « droit d’auteur » dans de nombreux combats politiques. Mais la chaîne du livre, et bien des auteurs eux-mêmes, ignorent finalement beaucoup de ce qu’est un auteur et de ce qu’est le droit d’auteur. J’ai lu de tout : que j’étais « publiée par Amazon », que j’avais « cédé l’exclusivité », etc. « La Marelle » est mon roman. En auto-éditant en numérique, justement, je garde mes droits. Ils ne sont pas cédés. C’est le principe.

Qu’est-ce qu’un auteur, pour commencer ?

Il n’y a pas de définition de l’auteur dans le Code de la propriété intellectuelle. Il existe seulement une présomption de la qualité d’auteur. Le Code de la Propriété intellectuelle s’ouvre par ses mots : « L’auteur d’une œuvre de l’esprit jouit sur cette œuvre, du seul fait de sa création, d’un droit de propriété incorporelle exclusif et opposable à tous » et entérine au chapitre consacré aux Titulaires du droit d’auteur : « La qualité d’auteur appartient, sauf preuve contraire, à celui ou à ceux sous le nom de qui l’œuvre est divulguée ». En effet, l’article L. 113-1 du CPI dispose que la qualité d’auteur appartient, sauf preuve contraire, à celui ou à ceux sous le nom de qui l’œuvre est divulguée. C’est donc l’œuvre qui fait l’auteur. Il n’y a pas là de question de publication, d’éditeur : on est auteur à partir du moment où l’on créé une œuvre, et qu’on peut prouver qu’elle est la sienne.

Qu’est-ce que le droit d’auteur ?

On pourrait qualifier le droit d’auteur de « bicéphale », puisqu’il se compose ainsi :

  • Le droit moral: l’auteur a, seul, la paternité et la propriété de son œuvre. Il a droit au respect de l’intégrité de cette œuvre. En France, le droit moral est perpétuel, inaliénable et imprescriptible
  • Le droit patrimonial: l’auteur jouit, seul, du droit exclusif d’exploiter son œuvre sous quelque forme que ce soit et d’en tirer un profit pécuniaire. Il peut donc céder des droits de reproduction et d’adaptation à des tiers (éditeurs, producteurs…). En France, au décès de l’auteur, ce droit patrimonial de l’auteur persiste au bénéfice de ses ayants droit pendant 70 ans. Ensuite l’œuvre entre dans le « domaine public ».

 

Pour ceux qui veulent en savoir plus, je vous invite à lire les travaux de La ligue des auteurs professionnels, qui tente justement de faire le point sur ce qu’est un auteur et comment se compose son régime social.

 

Rappelons le principe de l’auto-édition : c’est l’auteur qui édite lui-même son ouvrage, que ce soit en numérique, en papier, ou les deux en mêmes temps. Autrement dit, l’auteur « cumule » les deux casquettes. Amazon ou la Fnac ne sont en aucun cas « un éditeur ». Dans le cas de l’auto-édition, ils proposent seulement un service permettant de mettre en ligne son ouvrage numérique en le convertissant en epub. C’est l’inverse d’une publication avec un éditeur : il n’y a pas de cession de droit. Je reste complètement propriétaire des droits de « La Marelle ». Comme je l’expliquais, je peux ensuite moi-même céder mon ouvrage par la suite à des tiers pour diverses exploitations : papier, audio, audiovisuel, etc. En revanche, bien entendu, si à un moment donné, si Amazon, Fnac, Google ou je ne sais quel grand groupe proposaient des contrats, ce serait une autre histoire, puisque cela impliquerait une cession de droits.

Et la sorcière ?

Une lectrice a signé une très belle tribune, qui évidemment m’a profondément touchée. Surtout, cette tribune reprend de très nombreux messages de soutien que j’ai reçu… de femmes. J’ai parlé à certaines reprises du sexisme dans l’édition. La dernière fois que j’ai vu une salve d’une telle violence, c’était à l’égard de Florence Hinckel, lorsque cette dernière a publié un article, pourtant très pédagogique et précautionneux, sur le Prix Vendredi et la question du sexisme. Les attaques étaient envers sa personne.

L’égalité homme/femme est encore un autre sujet, mais j’ai ma propre opinion personnelle sur un certain nombre de réactions que je vis depuis mes débuts en tant que jeune autrice et qui plus est en tant que présidente d’association, j’en avais d’ailleurs parlé dans Cheek Magazine ou dans La Zouzletter. C’est encore un autre sujet sans en être un, parce que, de fait, l’édition est loin d’être épargnée par le sexisme, même si ce sujet reste très peu abordé. On notera un récent article sur les prix littéraires : le Goncourt a couronné 10% de femme depuis sa création. Du côté de la blogosphère et de booktube, dont la population est très féminisée, on notera également un très grand mépris émanant de l’univers de l’édition. Je suis intimement convaincue que ce mépris affiché envers ces jeunes femmes, entrepreneuses et talentueuses, n’a rien n’anodin.

Auteur, un métier ?

Pour résumer, donc, cette première partie de mon expérience, sortir « La Marelle » en numérique, avec l’accompagnement et le soutien des lecteurs et lectrices, est une aventure personnelle passionnante. Pour ce qui est de sa réception, ce roman a généré des réactions aux antipodes : bienveillance, enthousiasme et joie de certains, réactions de haines d’autres.

Je comprends absolument les inquiétudes des libraires, qui luttent pour leur propre survie. Mais que cela se cristallise sur un individu est complètement inacceptable. Si cette expérience a pu ouvrir des débats de fond, j’en suis ravie, parce que le milieu du livre en a profondément besoin. Besoin de se poser les véritables questions.

 

La solidarité, les auteurs en font preuve. Mais le principe d’une relation, c’est la réciprocité. Ne jamais oublier que la librairie est un métier difficile, mais que les auteurs qui écrivent et dessinent les livres que vous vendez, eux, essayent tant bien que mal de faire reconnaître que c’est un métier tout court. 41% de ceux dont c’est le métier vivent avec moins qu’un SMIC, pour un temps de travail pourtant considérable. La question n’est pas à qui va le plus mal. La question est que le premier maillon de la chaîne du livre n’est pas reconnu comme une profession.

 

Il y a beaucoup d’imagination à déployer pour trouver des solutions. Alors membres de la chaîne du livre, au lieu de jeter la pierre aux auteurs qui s’organisent pour survivre, une première étape pourrait être de leur tendre la main et de les aider à faire reconnaître qu’ils exercent bien un métier, aujourd’hui en grand danger.

 

La véritable question est : la chaîne du livre est-elle prête à reconnaître qu’auteur est un métier ? A faire évoluer ses pratiques dans ce sens ? À mettre à plat concrètement qui gagne quoi et mettre au jour certains liens invisibles au grand public sur quelle action profite à qui ?

 

La chaîne du livre est-elle prête à renforcer la professionnalisation des auteurs ? À proposer de meilleures conditions par livre, pour que les auteurs puissent vivre dans la décence ? À limiter la surproduction, pour qu’un livre puisse rester plus de deux semaines sur les tables des librairies, et que s’installent des succès de façon durable et profitable pour tous ? À demander que l’exception culturelle dont elle bénéficie soit aussi valable pour ceux et celles qui créent, et qui sont le cœur palpitant des lecteurs ?

 

C’est maintenant que ça se passe.

 

16 commentaires

Commentaires

  • Laurel L

    Une trentaine d’ouvrages dans le circuit, vraiment Samantha ? Pourquoi gonfler vos chiffres alors que votre bibliographie est déjà assez imposante comme cela ? 😉

    • Samantha

      Je connais encore le nombre d’ouvrages, tous secteurs confondus, que je publie depuis dix ans 🙂 Mais merci de tenir un compte d’une bibliographie mieux que l’autrice elle-même.

  • Blandine P. MARTIN

    Merci pour ce billet terriblement vrai et transparent, Samantha.
    Publiée chez divers éditeurs, gros ou petits, j’ai finalement choisis l’indépendance deux ans plus tôt et m’épanouis désormais de cette façon, vivant de ma plume et prônant que c’est un véritable métier.
    Désormais auteure de 17 romans, j’ai moi aussi connu les 2 types d’éditions et j’ai finalement trouvé mon bonheur dans l’indépendance.
    Les questions ici posées sont essentielles et soulignent justement le ou les problème(s).
    Jeter la pierre aux auteurs est si simple, pourquoi se priver ?
    En effet, tout le système est à revoir, et cela prend du temps, de la réflexion, de l’implication.

    Ta démarche est un bel exemple.

    Merci.

    (Je me permet d’employer le tutoiement car nous avons approximativement le même âge, j’espère que tu ne t’en offenseras pas).

    • Samantha

      Merci Blandine ! Pour ma part, je poursuis le chemin de l’édition “traditionnelle”, j’y trouve toujours un épanouissement, mais mais force est de constater que l’époque où les deux mondes étaient dessinés dans une opposition manichéenne est révolue.

      • Blandine P. Martin

        Oups, le message était noté en erreur, donc j’ai reposté. Tu peux supprimer le post évidemment !
        Navrée du dérangement.

        En effet, à chacun de trouver “sa place”. Mais il est désormais possible d’avancer conjointement et non pas les uns contre les autres. Le tout étant que le statut de l’auteur soit reconnu comme un véritable métier, car ça l’est.

  • Blandine P. Martin

    Merci pour ce témoignage, pour ce rapport transparent et authentique.
    J’étais moi aussi publiée chez divers éditeurs (dont un grand) et j’ai choisi voilà deux ans de tenter l’indépendance. D’abord hybride, j’ai finalement opté pour le 2ème type d’édition, et peut désormais vivre de ma plume.
    Après 17 publications, mon ressenti se rapproche fortement du tien (je me permets de te tutoyer car nous avons sensiblement le même âge, je pense). Je m’épanouis désormais dans cette liberté.
    Je ne cherche pas à opposer les 2 vois d’édition, ce n’est pas mon combat. Mais en effet, il faudrait prendre le recul nécessaire pour “mettre à jour” la chaîne du livre, et revoir des principes établis si longtemps en arrière, repenser son fonctionnement pour un partage plus juste.
    Les indés ne sont pas “des ennemis”, c’est la chaîne du livre elle-même qui crée ces conflits inutiles. Le vivre ensemble est possible, si tant est que chacun s’y implique.

  • Blandine P. Martin

    (suite du message, car top long pour un seul post ^^)

    Ton billet retrace avec beaucoup de réalisme les regards que certains continuent d’avoir sir le cas des indés, alors que c’est bien tout le système qui cloche.
    Celui qui est à l’origine de la création se retrouve tout bonnement réduit au rang de participant.

    Ta parole est un fervent soutien pour tous les auteurs qui se retrouvent dans ces conditions plus qu’injustes et je te remercie pour ce que tu accomplis au quotidien pour mener à bien ce combat qui est celui de chaque auteur.

  • Capucine

    Bonjour Samantha,

    article très intéressant comme toujours! Avec des problématiques qui reviennent souvent, et j’admire ta force de caractère pour tout ce que tu mènes de front.
    J’apprécie beaucoup que tu parles du sexisme dans l’édition (comme tu le dis, malheureusement bien présent). Il fait écho à un article que j’ai traduit sur mon blog et qui dit les mêmes choses que je t’entends souvent dire 😉

  • Martin

    Super article. Cela me fait tellement mal au coeur de voir que de plus en plus de grands noms de la BD et du livre soient obligés d’arrêter leurs activités alors qu’ils travaillent bien.

    Personnellement, je trouve également qu’il y a un gros travail à faire de sensibilisation des auteurs aux marketing du livre. Comment faire correctement un lancement? Comment se faire connaître? Comment contacter des blogueurs/youtubeurs/influenceurs sans se prendre les pieds dans le tapis? etc.

    C’est un gros travail qui échoie de plus en plus à l’auteur, qui se trouve souvent démuni et c’est dommage. Combien de fois, j’ai reçu un message stéréotypé sur facebook du type “j’ai pensé que vous pourriez aimer ma page…” ou pire sur twitter un simple “merci de partager” sans bonjour ni présentation du livre.

    ps: Bonne année Samatha, le sujet m’a tellement passionné que j’en ai oublié la politesse désolé 🙂

  • Eline Bonnin

    Oh wahou je n’aurais jamais pensé que l’auto édition puisse être mal vue 😯 Personnelement je suis auto-éditée mais pour un livre papier et je vends mon livre uniquement via mon site personnel. C’est sûr que j’ai moins de visibilité mais je me sens libre de mes choix comme ça 😊 Et je n’aurais jamais pensé à juger un auteur qui fait des choix différents évidemment ! Merci pour cet article 😘

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